GENÈVE, 26 octobre (Reuters) – L’Organisation mondiale du commerce a annoncé mardi qu’elle avait accepté de mettre en place un groupe spécial chargé d’examiner l’imposition par la Chine de droits de douane sur le vin australien importé, l’un des nombreux différends qui enveniment les relations entre les deux pays.
L’organe de règlement des différends, qui s’est réuni à huis clos mardi, a accepté la deuxième demande de l’Australie après que sa première tentative ait été bloquée par la Chine en septembre.
Les tensions commerciales entre l’Australie et son plus grand partenaire commercial, déjà rocailleuses après que l’Australie a banni le géant chinois des télécommunications Huawei de son réseau sans fil 5G en 2018, se sont aggravées après que Canberra a demandé une enquête internationale sur les origines du coronavirus, qui a été identifié pour la première fois à Wuhan, dans le centre de la Chine.
La Chine a répondu en imposant des droits de douane sur le vin et l’orge australiens et en limitant les importations de bœuf, de charbon et de raisins australiens – des mesures qualifiées de « coercition économique » par les États-Unis.
Expliquant la décision de faire appel à un groupe spécial de l’OMC, le délégué de l’Australie s’est dit déçu que la Chine n’ait pas pris de mesures concrètes pour répondre à ses préoccupations, selon un résumé de la réunion publié par l’OMC.
L’Australie reste ouverte à de nouvelles discussions avec la Chine en vue de résoudre les problèmes, ajoute le résumé.
« La Chine regrette que l’Australie ait décidé de donner suite à sa demande de constitution d’un groupe spécial concernant le différend », a déclaré le délégué de la Chine dans une déclaration à Reuters.
« La Chine défendra vigoureusement ses mesures légitimes dans les procédures suivantes et est convaincue que ses mesures contestées sont conformes aux règles pertinentes de l’OMC. »
Les groupes spéciaux de l’OMC délibèrent généralement pendant six mois avant de préparer leur décision. Le résultat peut ensuite faire l’objet d’un appel.